Un sabich meilleure qu’à Tel Aviv

Il y a des modes inexplicables. Des tendances impardonnables. Et il y a des évidences, comme la gastronomie israélienne, absolument partout dans Paris depuis quelques mois. Le 12 boulevard Denain n’échappe pas à l’inévitable et ouvre Neni, spot international passé par Berlin, Zurich, Hambourg, Munich et Cologne avant d’arriver chez nous. Œuvre d’une maman et ses 4 fils Nuriel, Elior, Nadiv et Ilan, dont les premières lettre des prénoms forment, ensemble, le mot Neni, le restaurant propose, entre autres, une grande spécialité : le sabich. THE plat de street food israélienne : pita farcie d’aubergine frite, œuf mollet, tahina, houmous, tomates et pomme de terre à la crème d’ail avec option falafel bien sûr… Vous n’aurez sûrement pas la force de finir l’intégralité de ce plat mais il se doit d'être goûté. 

Le reste de la carte envoie du lourd avec des grands plats à partager, dont le babaganoush (purée d’aubergines et tahini) ou le Knafeh en dessert, la spécialité de Jérusalem qui n’en a d’ailleurs pas tellement l’air d’un avec sa ricotta et sa mozzarella entourées de pistache et yaourt glacé… Niché dans son hôtel de la gare du Nord, Neni demeure insoupçonnable aux simples passants. Mais dès que vous en passez l’entrée, l’ambiance bariolée s’impose à vous comme une grosse tartine de houmous : couleurs aux murs, sur les poufs, les fauteuils et autour des tables rondes chaleureuses. Bon et beau.

Gustave