Un dernier chocolat chaud avant l’été

Rosalie a passé le week-end avec sa mère. Toute la semaine, elle a dû faire des points matinaux à sa boss désagréable. Son poisson rouge est mort. Elle est au bout du rouleau. C’est rare, mais Rosalie craque. Et quand Rosalie craque, votre petit cœur saigne. Heureusement, les années passées à ses côtés aidant, vous connaissez la solution. Votre moitié n’est pas une petite chose fragile. Elle a juste besoin d’un peu de chocolat pour reprendre du poil de la bête. Et envoyer bouler sa boss.

Direction Tomo, charmante pâtisserie japonaise du 2e arrondissement parisien, qui aime mélanger le savoir-faire japonais et les traditions françaises. Au programme, une déco pleine d’élégance et de petites touches fusion franco-nippones et quelques spécialités absolument délicieuses. Sur une table au fond, une dame ravie s’exclame “on est complètement dépaysé ici !”. Et ça n’est pas faux. Vous commencez par commander à Rosalie un dorayaki, twisté ici d’un peu de ricotta, yuzu, ganache de chocolat blanc et matcha. En face de vous, quelques trop cute wagashi, des petites pâtisseries à base de pâte de haricots blancs ou rouges qui sont les chouchoutes absolues des deux patrons. Et pour cause, elles sont ici exécutées à la perfection. Rosalie ouvre la bouche, mais ce n’est que pour manger. Pas encore pour sourire. Têtu, vous enchaînez avec un baba au whisky japonais au goût de glace à la vanille. Probablement la meilleure pâtisserie de ce genre à Paris. Une tuerie. Rosalie se déride un peu plus. Votre coup de grâce arrive. C’est sur lui que tout va se jouer : le chocolat chaud de chez Tomo. Il existe en 3 versions, dont le Soba, fait à base de sarrasin japonais au léger et fantastique goût de céréales torréfiées. Riche, mais pas trop sucré. Presque salé et vraiment très bien fait. Mieux, il existe en version glacée pour les beaux jours. Rosalie goûte. Inspire. Expire. Et sourit enfin. Aligatô.

Gustave