Si Wes Anderson ouvrait un resto

Rosalie emmène son chargeur de portable partout. Couper le cordon, ça n’est pas vraiment son truc. Pas qu’elle soit obsédée à l’idée de remplir son Insta, mais elle ne déteste rien de plus que de se retrouver dans un spot sublime sans pouvoir le prendre en photo pour cause de batterie à plat. Et s’il y a bien un resto qui, en ce début d’année 2018, mérite qu’on s’y rende le ventre vide et la batterie pleine, c’est Papadoom, nouvelle aventure du créateur de Marcela.

Ce qui frappe tout de suite chez Papadoom, c’est sa taille. Plus de 400m2 d’une déco semblant sortie des rêves gourmets de Wes Anderson. Deux étages aux décors indiens instagrammables à mort, faits de couleurs, de plantes un peu partout, de photos de familles indiennes sur les murs et de ventilateurs au plafond. LE lieu stylé du mois de mars. On peut y faire plein de choses, à commencer par s’envoyer dans le gosier quelques cocktails pour l’apéro, où bien s’organiser un brunch, un déj ou un dîner. Au deuxième étage, on découvre deux grands balcons sur lesquels on peut aussi demander une table. Au chaud à l’intérieur, on voit la cuisine des grillades équipée de son authentique four à naan qui lui donne un joli style de diner de Mumbai. La rumeur dit même qu’il se trouve, derrière les cuisines, une épicerie indienne secrète, accessible seulement pour les grandes occasions. Rosalie vérifiera une autre fois. Pour le moment, Smartphone en main, elle mitraille. Une fois ses 836 clichés pris, elle peut enfin se concentrer sur la carte et découvre que les plats sont au niveau esthétique et gustatif du reste, à commencer par les classiques de la cuisine indien occidentale, comme le butter chicken ou des plats plus inattendus tels le Papadoom Bun, un burger laqué au piment doux, volaille préparée et pommes de terre rôties au garam massala.

Gustave