Le meilleur bistrot gastronomique ?

S’il y a bien une chose que Rosalie ne supporte pas, c’est d’avoir l’impression de dîner dans une photocopie. Une imitation d’une imitation. Un copycat. Alors quand vous lui expliquez que vous rêvez de l’emmener au Saint Sébastien, elle ne s’emballe pas plus que ça. Encore un nouveau resto dans le XIe ? Encore une nouvelle adresse bistronomique avec des vins de petits vignerons, et de la bière locale ? Oui mais…  les client·e·s qui y ont mangé ont adoré. Car ici la cuisine s’élève encore d’un cran en restant accessible dans un cadre sympathique et pas snob.

La première chose qui frappe Rosalie lorsqu’elle rentre au Saint Sébastien, c’est son ambiance bistrot décontractée, mais respirant tout de même une rigueur digne d’un “grand restaurant”. Ce jour-là, elle goûte les sardines en tempura délicieuses en entrée, une poitrine de porc fondante cuite avec des blettes et un petit condiment relevé et pimenté. Les plats végétariens attirent tout de suite votre attention, notamment cette feuille de chénopode farcie de ricotta fraîche et de tomates fondantes : un vrai délice. (Vous vous demandez ce qu’est la chénopode ? Tout simplement un “genre de plantes dicotylédones, de la famille des Amaranthaceae ou, des Chenopodiaceae, en fonction des botanistes.”) Pour finir, des desserts très frais et délicats comme ces fraises charlotte sucrées et cette rhubarbe marinée accompagnées de crème crue et d’une émulsion d’herbe. Le soir, les plats sont à la carte et les prix montent un peu. Mais les produits restent très beaux et très bien cuisinés. L’apéro est aussi un moment phare du Saint Sébastien, grâce à une carte des vins plus qu’intéressante, construite patiemment par les patrons. Un doux verre de biodynamique dans le creux de sa main, Rosalie révise sa copie : le Saint Sébastien n’en est pas une. 

Gustave