Le bistrot qui a tout bon

Vous voyez la fatigue dans ses yeux quand il parcourt le menu d’un énième resto-concept qui réinvente la bistronomie. Parfois, Gustave ne veut pas de la créativité. Parfois, il a juste envie de bien manger.

C’était aussi l’idée de Joseph Gastinel et Valentin Allard, les deux copains (comme cochon, forcément) qui ont imaginé Le Club Cochon. Avec Romain Bréchignac en cuisine et Nicholas Burnier à la cave, ils ont créé un lieu cosy comme à la maison et gourmand comme chez mamie, pour déguster des produits du terroir. Pour un déj sur le pouce, on s'arrête côté épicerie, au rez-de -chaussée, pour grailler un sandwich sur-mesure avec choix du jambon et du beurre, ou un inattendu kebab de cochon aussi fondant qu’il en a l’air. C’est aussi là qu’on glisse dans sa besace une petite terrine maison pour le soir.

Pour un repas qui prend son temps, on monte à l’étage où, au milieu de la déco chinée, on se régale d’un entrée-plat-dessert qui a tout juste de bout en bout. Par exemple, cette tranche de foie gras aussi bonne que chez maman, l’œuf-mayo accompagné de sa tranche de lard ou un poireau-vinaigrette, qu’on fait suivre d’une saucisse-purée qui n’a rien à envier à Robuchon, d’un cordon bleu (seulement le mercredi) ou d’un pithiviers totalement de saison au lièvre, colvert et foie gras et accompagné d’une poêlée de champignons. Pour clore cette belle aventure, vous craquez pour la mousse au chocolat ou la tarte du jour, forcément maison.

Enfin, pour une soirée qui se prolonge, vous prenez place au bar en vous glissant par l’escalier du fond, pour y partager des charcuteries, des tapas street food, ou encore la côte de cochon coupée en tranche sur une planche, pour boire de bons vins et pour danser jusqu’à la fermeture sur les tubes de la variété française. Simple, efficace et vraiment très bon.

Rosalie