Le dernier des Polas

En 2007, polaroid annonçait la fin de la production de film instantané. Soudain, comme par désenchantement, les polas rejoignaient le panthéon des objets d’avant, oubliés des hommes, aux cotés des tournes disques, baladeurs cassettes et autres vestiges du près-numérique. Des funérailles dans l’indifférence auxquelles une bande d’acharnés du polaroid refusèrent de participer.

Le monde peut bien se réduire, devenir microscopique au point de tenir sur la clef USB dans votre poche, ces passionnés du polacolor trouvèrent le moyen de rouvrir l’usine de fabrication de film polaroid d’Enschede aux Pays-Bas et d’en relancer la production. Ils font partie de l’impossible project et c’est vers leur QG parisien que vous vous dirigez actuellement.

Car Rosalie veut des photos. Des vrais, qu’elle peut tenir dans sa main, garder dans son sac et sur lesquels personne ne va venir donner son avis, balancer un smiley ou, pire encore, lâcher un horrible like. Beurk. Elle rêve d’albums, rangés sur une étagère du salon, qu’elle pourra classer et dont le contenu quasi archéologique fera un jour rire ses enfants lorsqu’ils y jetteront un oeil. Il vous faut donc lui trouver un bel appareil et la boutique de l’impossible project rue charlot est sans aucun doute le meilleur endroit pour le faire.

Rentrez à la maison, offrez lui son cadeau et, au fur et à mesure qu’elle défait le paquet, regardez le sourire apparaître doucement sur son visage. Comme un polaroid.

Gustave